Auteur : Sophie Ducharme
Titre : Illusion d’optique
Genre : roman psychologique
Thèmes : désarroi lié à l’absence paternelle et/ou maternelle, rencontres fortuites et formatrices, amitiés naissantes, relations intergénérationnelles
Points forts :
- - Une narration polyphonique, multipliant les instances narratives
- - Un changement perpétuel de cadre spatial
- - Des personnages attachants, dans leurs faiblesses ou leur bonté d’âme
- - Une écriture fluide
Public-cible : à partir de 14 ans
Date de publication : janvier 2011
Lieu de publication : Belgique, Charleroi
Format : 17 X 11 cm
Collection : « Plume Grise »
Numéro dans la collection : 2
Nombre de pages : 168
Prix : 5 €/unité (prix dégressifs à partir de 7 exemplaires)
ISBN : 978-2-87540-003-1
Auteures de l’appareil pédagogique : Charlotte Barbeaux, Caroline Pace et Delphine Pascucci avec la collaboration de Frédérique Arnould et Monia Ouni (sous la direction de Benoît Anciaux)
Née à Paris au printemps 1961, Sophie Ducharme passe son enfance et son adolescence à Boulogne- Billancourt, dont elle redoute les interminables hivers. Pour garder le cap et éviter de basculer du côté ombre, elle se réfugie dans ses rêves. L’imaginaire, les livres, l’écriture. Les amis et les chevaux. Tant d’échappatoires qui nourrissent son envie grandissante de découvrir ce qu’il pourrait y avoir de l’autre côté de ses cauchemars.
Sophie Ducharme envisage ensuite une carrière consacrée à la recherche scientifique. Pour devenir celle qui mettrait à jour le remède contre le cancer. Pour venger la mère d’une de ses amies. Projet utopique qui donne sens à ses choix scolaires. Mais, le bac scientifique en poche, elle est contrainte de prendre la poudre d’escampette pour fuir un amoureux en rupture d’équilibre. Direction le Dorset, en Angleterre, où elle devient jeune fille au pair de chevaux de course. Palefrenière et étudiante. Lever à cinq heures, nettoyage des boxes, entraînement des chevaux dans la campagne verdoyante. Une expérience initiatique qui, elle aime le souligner, lui a appris à cueillir sans les briser les œufs des poules en colère dans leur nid de paille, ceux des canes dans la boue puante de leur mare et à casser la glace dans l’abreuvoir des chevaux, l’hiver, quand elle n’avait qu’une envie, rester sous la couette.
De retour en France, elle réoriente son choix d’études vers le Droit, avec l’idée de devenir conseillère en Droit international privé et, ainsi, aider à sortir du gouffre les enfants nés de divorces multiraciaux. S’ensuivent sept ans d’études passionnantes, combinées avec divers petits boulots : monitrice de camps de vacances ou de voyages linguistiques pour adolescents, réceptionniste dans une banque, secrétaire et traductrice. Quand le temps le lui permet, dans la solitude de sa chambre parisienne, elle écrit des poèmes et développe une soif insatiable de lecture.
En 1984, elle rejoint son mari, en déplacement professionnel, au Sénégal. Chaque jour, elle arpente la ville de Dakar à la découverte d’un monde nouveau, apprenant là-bas le sourire de la misère, la valeur de l’instant présent. Son retour en France s’avère douloureux : Dakar et sa chaleur humaine laissent la place à Paris et à sa population stressée et méfiante. Un premier enfant est alors le déclic pour fuir une vie de la course vers rien. Elle s’installe à Bordeaux, ville du sud, proche de la mer et de la montagne, où trois autres enfants viennent agrandir la famille. Une progéniture qui devient à ses yeux plus importants que n’importe quel diplôme. Que n’importe quel travail. Elle laisse tomber ses aspirations au conseil juridique.
Elle partage sa vie entre l’éducation de ses enfants et ses autres passions, l’écriture et la lecture. La respiration et la découverte. Pour ses enfants, elle écrit de nombreuses histoires. Puis pour les amis de ses enfants. Dans leurs classes de primaire ont lieu ses premiers ateliers d’écriture, d’où naissent des pièces de théâtre. Autour d’elle, des gens l’encouragent alors à tenter l’aventure de l’édition. Elle tente. Sans succès pendant quelques années. Cela ne gâche pas son plaisir : elle offre du rêve à ses lecteurs qui ne semblent jamais rassasiés. Son premier roman, Sacré Camembert, a été récompensé en 1999 par une sélection au Prix du Roman Jeunesse. Le deuxième, Les enfants perdus, a gagné ce concours en 2000 et lui a offert le sésame des maisons d’édition jusque-là frileuses. Les enfants perdus a été publié en 2001 chez Syros. Elle est ainsi devenue « auteur jeunesse », métier que jamais elle n’osait envisager tant il lui paraissait hors de portée. La commande de trois albums pour les plus jeunes a ensuite été l’occasion d’approfondir ses connaissance du monde qui l’entoure et de travailler en étroite collaboration avec une illustratrice. Poiplume et Dokipic, un rouge-gorge et un hérisson, invitent le lecteur sur le Bassin d’Arcachon. Le gardien de la Forêt, La demoiselle de l’Onde, Larme de lune, aux éditions l’édune, entraînent le lecteur parmi les herbes et les grains de sable, les algues et les crabes. Chaque péripétie est le fruit de recherches approfondies sur les écosystèmes de la région. Illusion d’optique, enfin,est le fruit de ses recherches sur l’art photographique. Depuis dix ans maintenant, elle pratique ce métier d’auteur jeunesse qui lui permet de marier ses passions pour la découverte et le partage, la solitude et l’échange.
Une jeune fille, Louise, fixe la porte de sa chambre. Elle attend désespérément que son père, parti sans prévis de la maison huit ans auparavant, en franchisse le seuil pour lui souhaiter un bon anniversaire. Les heures passent. Désappointée, elle décide de confier au fleuve l’objet qui représentait l’espoir d’un retour proche de son père, un bonsaï nommé Zaïbon que ce dernier lui avait offert. « Le courant le portera là où il pourra devenir un arbre »…
Un jeune homme, Sébastien, s’entraîne assidûment afin de participer au marathon de New York. Ce matin-là, la cadence légère le long du fleuve, il trébuche sur un corps. Deux vies parallèles s’entremêlent sous le coup du destin…
I.
Une nuit noire enveloppe la ville. Il est quelques minutes avant minuit. Dans les quartiers chics de la ville, les façades sont éteintes sauf une fenêtre éclairée qui attire l’œil. Elle donne sur une chambre de jeune fille. Le sol est parsemé d’habits. Sur le bureau, un stylo attend sa feuille blanche ; un arbre nain, son eau ; un appareil photographique, sa balade. Aux murs sont accrochées des photos noir et blanc. Des portraits. Regards intenses. Enfants, vieillards, amoureux et mendiants semblent s’être donné rendez-vous dans cette petite pièce. Sur le lit, une jeune fille, Louise Soulanges, est assise en tailleur. Sa chevelure blonde et bouclée, coupée court, donne l’illusion d’un casque lumineux. Elle est habillée d’un jean noir et d’un tee-shirt bleu. A ses pieds, des baskets. Elle fixe la porte de sa chambre de ses yeux couleur caramel. De l’autre coté du couloir, sa mère dort. L’appartement est calme.
Louise
Dans dix minutes, j’ai dix-huit ans. Il faut que tu pousses cette porte et que tu entres dans ma chambre, Papa. Ça fait trop longtemps que je te guette. Fais un effort, je t’en prie. Mon anniversaire, c’est l’occasion à ne pas louper.
Depuis huit ans, je t’attends. On m’a dit que tu étais parti. Où ? Pourquoi ? « On » ne sait pas.
Les seuls rescapés de notre passé sont ma mère, Zaïbon et le capteur d’indices.
Maman refuse obstinément de parler de toi. Qu’est-ce que tu lui as fait pour qu’elle te raye de la carte ? Je ne sais même pas si tu es vivant ou si tu es mort. Pour obtenir des renseignements, j’ai tout essayé : larmes, cris, menaces. Tu es LE tabou. Pourtant, Maman est une mère tout ce qu’il y a de plus normal, sauf en ce qui te concerne. Rien à en tirer. Tant que je te passe sous silence, on s’entend bien. On vit dans un présent composé d’un quotidien à mille à l’heure, de sa maison de mode, de ses amis, de mes études. Je ne lui parle pas de ma passion pour la photographie : ça lui rappellerait trop toi, son tabou d’ancien mari.
Heureusement, j’ai mes potes. Zaïbon, le bonsaï que tu m’as offert pour mes huit ans. J’aime son silence végétal. J’ai l’impression qu’il m’écoute avec attention, qu’il recueille mes confidences. J’imagine que chaque nouvelle feuille est pour moi un signe de ton retour proche.
Le capteur d’indices est l’objet le plus précieux que je possède au monde. Il est mon premier appareil photo, celui avec lequel tu m’as enseigné les ficelles de ton métier de photographe. Je le garde sur moi. Toujours. Avec lui je capte le souffle du vent qui annoncerait ton retour. Tu disais qu’une bonne photo dévoile l’indicible. Pour moi, l’indicible se révèle dans le mouvement, il est l’instant qui porte l’espoir.
II.
L’immeuble chic du début. Le même appartement cossu. La chambre d’à coté de celle de Louise. Sur le lit drapé de soie froissée, une femme à plat ventre feuillette un magazine de mode. C’est la mère de Louise. Madame Soulanges.
Adèle
Déjà neuf heures. Il faut que je me bouge. La grasse matinée a assez duré, j’ai du pain sur la planche. Et je veux préparer l’anniversaire de Louise. Je ne sais même pas ce qu’elle veut comme cadeau. Elle ne veut jamais rien. Compliquée, cette fille.
Quand je lui ai proposé d’organiser une fête, elle m’a envoyée sur les roses. Je crois qu’elle n’a pas d’amis.
Adèle prend sa douche, avale un café en lisant le journal. Puis elle frappe discrètement à la porte de la chambre de Louise. Pas de réponse. Elle entre. Le lit n’est pas défait. Le téléphone portable est sur le bureau. Adèle remarque tout de suite l’absence de la plante et de l’appareil photo. Elle referme la porte ; elle pense que Louise est partie faire son tour habituel des courants d’air.
Changement de décor, de quartier, de population. Un immeuble gris aux murs lézardés. Une cage d’escalier sombre, ascenseur en panne, une porte sans âge au cinquième étage. Elle donne sur un appartement lumineux, aux murs recouverts de tentures chatoyantes. Dans le salon, un grand homme à la peau d’ébène et aux cheveux blancs fait les cents pas. On dirait un lion en cage. Toutes les cinq minutes, il passe sa tête par la fenêtre qui donne sur la rue. Il guette quelqu’un. L’homme, René N’Dyaye, porte une djellaba bleu nuit, ornée de broderies argentées.
René
Où est passé mon garçon ? Deux heures, ça commence à devenir excessif pour un jogging. Il avait rendez-vous avec ses copains ? Il me l’aurait dit. Il n’a jamais manqué notre rendez-vous du petit-déjeuner. Même quand il est amoureux.
Sébastien. Mon petit-fils. Quel beau cadeau que cet enfant-là ! Quand Aminata m’a demandé de venir en France jouer la nounou pour son bébé, j’ai refusé. Pourquoi moi ? J’ai ma vie, mes amis, mon métier. Je n’avais pas du tout envie de quitter mon pays de soleil pour aller m’enterrer dans cette ville sinistre. Elle a insisté. Pour six mois seulement. Elle voulait suivre Hubert, son mari, dans sa première mission humanitaire. Le bébé était arrivé trop tôt. Ils sortaient tous les deux de l’internat et n’avaient pas encore eu le temps de vivre l’aventure. Et ils pensaient que j’étais le candidat idéal pour m’occuper du petit. Candidat poire, oui. Les parents d’Hubert étaient morts depuis des années. Restait plus que moi. Evidemment, je n’ai pas résisté longtemps à ma fille chérie. Elle le savait, cette chipie. Et quand j’ai vu la photo de Sébastien, j’ai fait ma valise. Pour six mois seulement… tu parles ! Ça fait dix-sept ans que je suis là. Heureusement que j’ai obtenu le poste de médecin chef des urgences à l’hôpital ; sinon, je repartais au Sénégal avec le petit sous le bras. Mais Hubert ne voulait pas. Quel casse-pied celui-là ! Ferait mieux de s’occuper de son fils. Il ne sait pas ce qu’il loupe, à courir le monde pour sauver les autres. En tout cas, moi, je me régale avec Sébastien.
Quand on se regarde dans un miroir, on rigole bien : sa peau blanche et ma vieille carcasse sombre forment un contraste parfait. Ses cheveux noirs emmêlés dans ma tignasse blanche. Je rapetisse, il grandit.
III.
Le capteur, il m’a permis, à force de chercher mon père, de découvrir des gens qui attendent sans savoir quoi ; des femmes qui survivent n’importe comment, des hommes qui s’accrochent sans savoir. Des enfants qui n’ont plus de rêves. Sans jamais une parole échangée. Quand je plonge mon papier dans le bac du révélateur, j’oublie tout. J’attends. J’ai envie de montrer au monde ce qu’ils ressentent. C’est devenu ma façon de lutter contre la malchance. Ces quelques secondes sont les moments qui me font vibrer. Quand je reçois le choc d’un regard, l’esquisse d’un mouvement, l’élan d’un geste, je sais que c’est ça que je cherche.
Le déclic, c’était il y a deux ans. Un môme de la rue. Un petit gosse crasseux. Il m’observait avec un sourire canaille, appuyé contre un poteau, les mains dans les poches. Il faisait comme les grands. Il avait quatre ou cinq ans.
Au développement, j’ai vu apparaître la finesse de ses traits, la lumière de son regard. J’ai réalisé que ma peine s’était envolée le temps de la prise de vue et du tirage des épreuves. Grâce à cet enfant, j’ai senti que mon attente n’était pas unique au monde. La photographie a pris un sens nouveau. Le jeu des lumières permet de déceler plus de vérités que je n’en avais jamais imaginées. Il n’y a que moi qui les vois. Il n’y a que mon père qui comprendrait.
LE CAHIER DE TRAVAIL
Le roman de Sophie Ducharme est accompagné d’un « cahier de travail » d’une bonne septantaine de pages qui fait partie intégrante de l’ouvrage. Celui-ci vise à développer le potentiel de nos élèves en matière de productions écrites et orales tout en affinant leurs capacités à lire et à interpréter efficacement le récit. Il est composé de deux parties complémentaires : la première, très courte, intitulée « En guise d’apéritif », propose quelques pistes pour découvrir le roman avant la lecture et la seconde, beaucoup plus longue, appelée « L’appareil pédagogique », offre des activités à réaliser pendant et après la lecture, ainsi que la liste des compétences mises en jeu dans l’ensemble du « Cahier de travail ».
EN GUISE D’APERITIF
Avant de lire le roman, les élèves sont, d’abord, invités à observer les première et quatrième de couverture, dans leurs dimensions textuelle et graphique, afin d’émettre des hypothèses sur le récit qu’ils s’apprêtent à découvrir. Cette observation débouche sur deux démarches de créativité : d’une part, la réalisation d’un texte reprenant les quatre premières séquences narratives de l’histoire et, d’autre part, la rédaction d’un résumé-apéritif destiné à la 4e. Par ailleurs, il leur est demandé de réduire une notice biographique à propos de Sophie Ducharme.
Une mise en bouche, en somme, qui éveille la curiosité des lecteurs et suscite l’envie d’explorer le roman et d’en mieux connaître l’auteure.
L’APPAREIL PEDAGOGIQUE
Destiné au travail en classe, l’appareil pédagogique a pour but d’offrir au professeur un éventail varié d’activités, en lien avec les constituants du récit, les thématiques essentielles, le message et le genre de l’œuvre. Il propose, pour chaque œuvre, des arrêts-lecture, des arrêts-analyse et des arrêts-synthèse, une proposition de parcours, une boîte à outils, une série de suggestions centrées sur l’écriture et la prise de parole et la liste des compétences prises en charge dans « Le Cahier de travail ».
Parfaitement conforme aux socles de compétences et aux programmes de français en vigueur en Communauté française de Belgique, l’appareil pédagogique guide le professeur vers une meilleure perception et une fine compréhension des traits caractéristiques du roman, sans pour autant porter atteinte à sa liberté d’enseignement, sans brider sa créativité.
Les arrêts-lecture
Par le biais de questionnaires, les arrêts-lecture invitent l’élève à dresser le bilan de ce qu’il a lu depuis le début de l’œuvre (« Faisons le point… ») et à avancer des hypothèses concernant la suite de l’histoire (« Posons des hypothèses… »). Il doit donc faire appel à sa mémoire, mais également à ses capacités de déduction et d’invention.
L’appareil pédagogique d’Illusion d’optique propose cinq arrêts-lecture.
Les arrêts-analyse
Comme leur nom l’indique, les arrêts-analyse consistent à décrypter un passage important du texte, en vue de mettre en évidence un constituant du récit (personnage, cadre spatio-temporel, intrigue…), une thématique pertinente, les caractéristiques du genre…
Après avoir répondu aux questions posées, l’élève est amené, sur base d’une situation-problème clairement définie, à écrire un texte traitant du sujet abordé dans l’arrêt-analyse ou à prendre la parole, seul ou dans le cadre d’un échange verbal.
L’appareil pédagogique d’Illusion d’optique propose cinq arrêts-analyse.
Arrêt-analyse 1 : un petit-fils français…
Arrêt-analyse 2 : changer de point de vue…
Arrêt-analyse 3 : dans une colère noire…
Arrêt-analyse 4 : Adèle…
Arrêt-analyse 5 : double exploit à New York…
Les arrêts-synthèse
Comme les arrêts-analyse, les arrêts-synthèse mettent en jeu une problématique importante du récit mais, contrairement à ceux-ci, ils portent sur l’ensemble de l’œuvre. Ces arrêts combinent des activités de lecture et des exercices d’écriture : l’élève est engagé, par exemple, dans un processus de travail sur l’intrigue et est invité à rédiger un texte correspondant à une situation-problème donnée. Pour ce faire, il s’appuie, à nouveau, sur les réponses élaborées à partir d’un questionnaire de lecture.
L’appareil pédagogique d’Illusion d’optique propose cinq arrêts-synthèse :
Arrêt-synthèse 1 : coup de griffe…
Arrêt-synthèse 2 : polyphonie narrative…
Arrêt-synthèse 3 : d’ombre et de lumière…
Arrêt-synthèse 4 : prises de vies…
Arrêt-synthèse 5 : d’un lieu à l’autre…
LA SITUATION-PROBLEME ET LES TÂCHES-PROBLEMES
Pour ouvrir le parcours, une situation-problème et trois tâches-problèmes qui en découlent directement sont proposées aux élèves. Elle sont le fil conducteur du travail de la classe au long des différentes séquences et des activités qui les composent.
Outre les arrêts-lecture, les arrêts-analyse et les arrêts-synthèse, un parcours, particulièrement développé et savamment ficelé, vous est proposé dans chaque « Cahier de travail ». La partie du « Cahier de travail » qui lui est consacrée s’organise selon un schéma ternaire : une situation-problème et une (des) tâche(s)-problème sont d’abord énoncées ; les compétences travaillées sont ensuite répertoriées dans une liste ; le parcours en lui-même, enfin, est développé.
La situation-problème et la tâche-problème
Pour ouvrir le parcours, une situation-problème et une (des) tâche(s)-problème qui en découle(nt) directement sont proposées aux élèves. Elles constituent le fil conducteur du travail de la classe au long des différentes séquences et des activités qui les composent.
Dans Illusion d’optique,l’élève se glisse dans la peau du délégué commercial des Editions du Chemin et, en pleine campagne de promotion du nouveau roman de Sophie Ducharme, en rédige une note critique afin de le faire découvrir aux lecteurs potentiels.
Les compétences
Vient ensuite la liste des compétences entraînées étape après étape, c’est-à-dire celles réellement exercées par les élèves au fil des différentes activités constituant le parcours.
Trois niveaux de compétences sont travaillées dans Illusion d’optique : celles portant sur l’intention dominante (informer, convaincre, plaire ou interagir) ; celles relevant du genre d’écrit à produire (lettre, article scientifique…) et celles, enfin, liées au canal de communication (écrit ou oral).
Le parcours en lui-même
Le parcours diffère, bien entendu, d’un « Cahier de travail » à l’autre.
Nous proposons, pour Illusion d’optique, une succession de trois étapes, destinées à exercer les compétences sur lesquelles les élèves sont évalués lors de l’épreuve certificative clôturant le parcours. Celui-ci est donc organisé en trois axes complé-mentaires, gravitant autour d’un genre particulier : la note critique.
La première étape consiste en un repérage des éléments matériels (figurant sur les première et quatrième de couverture, ainsi que sur les pages intérieures) et s’attarde sur la manière dont il convient de les présenter. A cette partie succède une étape consacrée à la fiche technique inaugurant la note critique : l’accent y est mis sur la sélection des entrées et des informations essentielles. La troisième phase du parcours porte sur l’argumentaire clôturant la note critique : des exercices sur la thèse, les arguments, les critères d’appréciation personnelle et le développement de l’argumentation y sont proposés aux élèves.
La démarche pédagogique est identique pour chacune des étapes, alternant les points théoriques avec les exercices pratiques. En effet, l’élève est soumis à des questions ciblées, puis il est invité à compléter une brève synthèse, en vue de structurer ses connaissances, de s’approprier les nouvelles ressources et de conceptualiser les observations découlant des questionnaires de lecture. Enfin, il réinvestit ses apprentissages lors d’une ultime activité écrite, ce qui lui permet d’évaluer ses acquis et lacunes et de prendre toute la mesure de sa progression.
« L’Appareil pédagogique » d’Illusion d’optique propose un parcours composé de trois étapes :
Etape 1 : à la recherche des éléments matériels…
1. De la première à la quatrième…
2. Des pages intérieures…
3. De la présence et de la présentation des éléments matériels…
4. En guise de bilan
5. Application : des éléments matériels à rédiger
Etape 2 : une fiche technique adaptée…
1. La sélection des entrées…
2. La sélection des informations essentielles…
3. En guise de bilan
4. Application : une fiche technique à réaliser
Etape 3 : un argumentaire qui fait mouche…
1. Une thèse et des arguments…
2. Des critères d’appréciation personnelle…
3. Une argumentation développée…
4. Un argumentaire en faveur d’Illusion d’optique…
5. En guise de bilan
6. Un argumentaire à écrire
La boîte à outils
La boîte à outils regroupe divers documents (fiches documentaires, interviews de l’auteur, conseils de lecture, argumentaires…), auxquels l’élève peut recourir pour s’informer, porter un jugement sur le récit ou produire un texte similaire.
L’appareil pédagogique d’Illusion d’optique fournit les documents suivants :
- L’interview de l’auteure
- Le mot de l’éditeur
- Les argumentaires
- Les phrases choc
- La page du journal de lecture
La boîte à suggestions en écriture
Cette section suggère de nouvelles pistes d’activités à l’enseignant, libre de sélectionner les exercices qu’il pratiquera en classe. Cette partie, comme son nom l’indique, est centrée sur l’écriture.
La boîte à suggestions en écriture d’Illusion d’optique comporte les pistes suivantes :
- Le résumé narratif complet
- La carte d’identité d’un personnage
- La lettre d’un personnage à l’auteure
- La lettre de demande
- La jaquette du DVD tiré du livre
- L’affiche de promotion pour une représentation du livre sur scène
- Le choix d’un extrait significatif
- La transposition d’un extrait en scène(s) de théâtre
La boîte à suggestions en prise de parole
Cette section élargit l’éventail des activités déjà proposées, en matière de prise de parole, l’enseignant étant, à nouveau, libre de choisir les exercices répondant le mieux à son projet pédagogique.
La boîte à suggestions en prise de parole d’Illusion d’optique se compose des activités suivantes :
- La lecture à voix haute d’un passage
- L’échange informatif à deux sur le roman
- L’échange argumentatif à deux sur le roman
- L’échange narratif à deux sur le roman
- La discussion de groupe sur le roman
- La mise en scène et en voix d’un passage théâtralisé
LES COMPETENCES
La seconde partie du « Cahier de travail » se termine sur la liste de toutes les compétences qui sont réellement entraînées ou peuvent l’être par le biais des activités proposées aux élèves. Celles-ci sont classées, d’abord, en fonction des apprentissages développées en lecture, écriture et prise de parole / écoute ; ensuite, en tenant compte de l’intention dominante poursuivie : informer, convaincre ou plaire ; enfin, sur base des genres (voire des types) de textes que les élèves doivent étudier ou produire.